Loin d’être une simple lubie technologique, l’intelligence artificielle (IA) s’impose peu à peu dans le monde de l’œnotourisme comme un outil précieux pour mieux comprendre les attentes des visiteurs et proposer des expériences personnalisées. En 2025, plusieurs domaines viticoles, start-ups et institutions touristiques expérimentent des solutions qui transforment la façon de découvrir les vignobles.
Comprendre les préférences pour mieux orienter
Grâce à l’IA, les sites œnotouristiques peuvent analyser les données issues des réservations, des visites passées, des interactions en ligne ou des préférences déclarées. Cela permet de recommander des parcours adaptés au profil de chaque visiteur : goûts œnologiques, centres d’intérêt culturels, niveau de connaissance du vin, contraintes de temps ou de mobilité.
Par exemple, une application peut proposer un circuit court pour un amateur de vins blancs bio, incluant des domaines spécialisés, des pauses gastronomiques végétariennes et des commentaires adaptés à son niveau d’expertise. L’expérience devient sur-mesure, fluide et engageante.
Des outils d’aide avant, pendant et après la visite
Avant la visite, des assistants virtuels peuvent aider à planifier le séjour, répondre en plusieurs langues, suggérer des créneaux, ou même créer un itinéraire dynamique selon la météo. Pendant la visite, des audioguides interactifs ou des lunettes connectées enrichissent la découverte du vignoble. Après, des plateformes d’analyse recueillent les retours pour améliorer les offres.
Des initiatives comme celle du collectif WineData ou de la start-up Touristeo testent en 2025 des algorithmes de recommandation de visites basés sur des systèmes collaboratifs, semblables à ceux des plateformes de streaming, mais appliqués à l’œnotourisme.
Des parcours augmentés mais pas déshumanisés
L’un des enjeux majeurs est de concilier technologie et authenticité. L’IA ne remplace pas la rencontre avec le vigneron, mais l’accompagne : en fluidifiant l’organisation, en optimisant les flux, ou en adaptant le discours. Le contact humain reste au cœur de l’expérience.
Les parcours intelligents permettent aussi une meilleure accessibilité pour les personnes en situation de handicap ou les visiteurs internationaux. Traductions en temps réel, contenu visuel alternatif, ou adaptation du rythme de visite : l’inclusivité devient plus simple à mettre en œuvre.
Un outil d’aide à la gestion durable
Au-delà de la relation client, l’IA peut aider à répartir les flux de visiteurs, éviter la surfréquentation de certains sites, et planifier les ressources humaines ou énergétiques. En période de vendanges ou de forte affluence, cela devient un levier concret de durabilité.
Les données agrégées permettent aussi d’identifier les points de friction, les attentes émergentes, ou les zones peu exploitées du territoire, offrant une base solide pour repenser l’offre œnotouristique à l’échelle locale ou régionale.
Vers un œnotourisme augmenté, mais toujours enraciné
L’intelligence artificielle, lorsqu’elle est bien pensée et bien intégrée, offre un puissant levier d’innovation pour les acteurs de l’œnotourisme. Elle ouvre la voie à une expérience plus fluide, plus respectueuse, plus adaptée à chacun. À condition de ne pas oublier que ce qui fait vibrer le visiteur, c’est avant tout la rencontre avec un lieu, une histoire, une personne.
Demain, nous aborderons un autre usage des données dans la filière viticole : la cartographie prédictive des rendements à partir d’analyses croisées pour anticiper les récoltes.
Je m’appelle Valentin, j’ai 31 ans et je suis journaliste. Passionné par le tourisme et le vin, je partage mes découvertes et mes coups de cœur à travers mes articles. Mon objectif est d’inspirer les voyageurs et les amateurs de vin à explorer de nouvelles destinations et à savourer des expériences uniques.