La Chine, pays en pleine expansion œnotouristique, avait mis en place un projet ambitieux de Cité du vin inspiré de la célèbre Cité du vin de Bordeaux. Malheureusement, après des débuts prometteurs, le chantier du Musée international du vin, situé près de Pékin, est actuellement à l’arrêt. Ce projet devait non seulement promouvoir la culture viticole, mais également servir de vitrine pour les marques de Bordeaux.
Avec la participation active de la Cité du vin de Bordeaux, ce musée se voulait à la fois un espace d’exposition, un restaurant et une école d’œnologie. Pourtant, alors que l’attente grandit, l’équipe reste dans l’incertitude quant à la reprise des travaux.
Un projet ambitieux en difficulté
Démarré avec l’appui de la Cité du vin, le chantier a malheureusement connu un coup d’arrêt inattendu. Malgré les efforts déployés par les autorités chinoises pour relancer le projet, la situation semble stagnante. Jean-Marc Menant, le directeur général du Bureau de préfiguration du musée, exprime son espoir quant à une reprise des travaux, mais les retards accumulés mettent en péril l’échéance initiale d’ouverture prévue pour 2024.
La Fondation pour la culture et les civilisations du vin a été sollicitée pour concevoir le contenu d’exposition, de quoi espérer une belle complémentarité avec la Cité du vin de Bordeaux. Cette initiative devait renforcer les liens entre la France et la Chine, deux pays où le vin tient une place culturelle et historique importante. D’ailleurs, des traces de vinification en Chine remontent à 7000 ans avant notre ère, révélant une tradition ancienne et ancrée.

Les enjeux du musée international du vin
Le musée International du vin, une fois achevé, devrait s’étendre sur 18 000 m², six fois plus que la Cité du vin de Bordeaux. Cette taille XXL vise à accueillir différents espaces et à plonger les visiteurs dans la riche culture vinicole. La conception s’inspire du village pittoresque de Saint-Émilion, connu pour ses paysages viticoles exceptionnels.
Les travaux avancent lentement malgré les retards. Il reste encore des étapes cruciales à accomplir, notamment l’achèvement de l’architecture intérieure, la mise en place de la scénographie des expositions et la création de contenus multimédias attractifs pour le public. Tout ceci est d’une importance capitale pour assurer l’attractivité et le succès du musée.
La réaction des professionnels du vin
Pour de nombreux professionnels du vin en Gironde, ce projet représente un enjeu stratégique. La Chine est le premier marché à l’exportation des vins de Bordeaux, ce qui rend d’autant plus crucial l’ouverture de ce musée. L’image du vin bordelais serait ainsi renforcée auprès d’un public chinois avide de découvertes et désireux de connaître davantage l’art de vivre français. Les acteurs de l’industrie viticole, tout en étant inquiets des retards, gardent espoir que le musée pourra enfin voir le jour dans un futur proche.
Les retombées économiques et culturelles d’un tel projet en Chine seraient significatives pour le vignoble bordelais. Les touristes et amateurs de vin, une fois familiarisés avec la culture et l’héritage viticole français, sont susceptibles de devenir des ambassadeurs des vins de Bordeaux.

Retour d’expérience d’une délégation chinoise
En juin 2023, une délégation chinoise avait effectué le déplacement jusqu’à la Cité du vin à Bordeaux dans le cadre d’un échange visant à s’inspirer du modèle français pour le développement de leur propre site. Ce rapprochement entre les deux entités souligne l’importance de l’échange culturel dans le monde vinicole.
Lors de cette visite, plusieurs thématiques furent abordées, allant de la fabrication du vin à son histoire, en passant par son image dans le monde. Cet échange non seulement met en lumière le savoir-faire français, mais permet également aux acteurs chinois de mieux cerner les attentes du public en matière de consommation et d’œnotourisme.
Les perspectives d’avenir pour le projet
Bien que le projet soit suspendu, les autorités chinoises évoquent une volonté de relancer le chantier. Le district de Fangshan, endommagé par des catastrophes récentes, a d’abord dû se concentrer sur la réparation des infrastructures. Cette situation pose des questions quant à la priorisation des investissements et des projets.
Jean-Marc Menant souligne également la nécessité de ne pas perdre de vue les objectifs initiaux, surtout dans la création de contenus enrichissants pour les futurs visiteurs. Adapter l’exposition pour qu’elle soit accessible à distance pourrait également être une solution envisageable pour maintenir l’intérêt du public pendant que le chantier reste à l’arrêt.
Un équilibre entre tradition et innovation
Le développement d’un musée international du vin ne fait pas que promouvoir le vin. Il encadre également la manière dont les consommateurs perçoivent ce produit. En sensibilisant les jeunes notamment, le musée souhaite leur faire découvrir les vertus des vins français tout en les mettant en garde contre les produits contrefaits.
La dualité entre tradition et modernité est au cœur de cette initiative. La synthèse entre le patrimoine viticole français et la soif d’innovation propre à la Chine doit créer une synergie favorable pour les deux parties. L’éducation des consommateurs constitue une pierre angulaire de ce projet, car plus ils en connaissent sur le vin, moins ils seront sensibles à des imitations.

Les défis de l’œnotourisme en Chine
Malgré un marché prometteur, l’œnotourisme en Chine doit surmonter plusieurs défis. La méconnaissance des variétés de vins et le manque de culture viti-vinicole sont autant d’obstacles à l’essor de cette industrie. L’éducation des consommateurs sur les différents types de vins, leur élaboration et leur histoire est d’une importance capitale.
Les instituts de formation et les écoles d’œnologie seront d’une aide précieuse pour enseigner ces valeurs. La création de partenariats avec des établissements français pourrait également offrir une base solide pour développer cette culture viticole.
Ressources et initiatives locales
Plusieurs initiatives émergent pour soutenir le développement de l’œnotourisme en Chine. Une attention particulière est portée sur la mise en avant des régions viticoles locales et sur l’éducation des producteurs. Offrir des expériences uniques aux visiteurs est essentiel pour les inciter à explorer cette nouvelle culture du vin.
Diverses collaborations entre producteurs chinois et français naissent, permettant un échange d’expertise. Ces collaborations jouent un rôle fondamental pour enrichir le savoir-faire local tout en proposant une vision nouvelle du monde viticole.

Vers quel avenir pour l’œnotourisme en Chine ?
La réalité du projet de la Cité du vin en Chine est à la croisée des chemins. Les ambitions initiales sont mises à mal par des imprévus, mais l’univers viticole est résilient. Le renouvellement de l’engagement et la relance des travaux apporteront sans aucun doute un souffle nouveau dans le domaine de l’œnotourisme. Les acteurs de la filière ne doivent pas céder à la déception; ils doivent continuer d’interagir et d’apprendre des autres pour ouvrir des voies d’avenir prometteuses.

Je m’appelle Valentin, j’ai 31 ans et je suis journaliste. Passionné par le tourisme et le vin, je partage mes découvertes et mes coups de cœur à travers mes articles. Mon objectif est d’inspirer les voyageurs et les amateurs de vin à explorer de nouvelles destinations et à savourer des expériences uniques.