L’automne est une saison de transition, riche en couleurs, en textures et en saveurs. Les produits du terroir se font plus profonds, plus terriens : champignons, courges, gibiers, fromages affinés, châtaignes… Autant d’occasions de repenser nos accords mets et vins avec une approche régionale et sensorielle. Car à chaque terroir culinaire correspond un vignoble voisin, prêt à sublimer les plats de saison avec justesse et caractère.
Le retour des plats mijotés et des vins charnus
Dès les premiers frimas, les cuissons longues reprennent leurs droits. Un civet de sanglier, une daube provençale ou un pot-au-feu demandent des vins à la hauteur : rouges généreux, aux tanins fondus et à la belle matière. Selon la région, un madiran, un cahors ou un cornas s’imposent naturellement. Le vin vient soutenir la puissance aromatique du plat, tout en prolongeant le plaisir en bouche par sa structure.
Des blancs amples pour les légumes d’automne
Courges, topinambours, poireaux ou céleri-rave, souvent rôtis ou en velouté, appellent des vins blancs plus amples, parfois légèrement boisés. Un chenin de Loire sur lies, un viognier du Languedoc ou un chardonnay jurassien révèlent ces textures douces sans les écraser. L’accord se joue ici sur l’élégance, la persistance, la chaleur maîtrisée.
Des rouges fruités pour les champignons
Les sous-bois livrent leurs trésors : girolles, cèpes, trompettes… En poêlée, en risotto ou en tarte fine, ces ingrédients appellent des rouges plus souples, à dominante fruitée, où le pinot noir ou le gamay s’illustrent magnifiquement. L’idée est de ne pas masquer les arômes délicats du champignon, mais de les prolonger avec finesse. Un vin trop corsé viendrait rompre cet équilibre subtil.
Les fromages de caractère et les vins en miroir
Quand les plateaux se garnissent de tommes de montagne, de bleus puissants ou de pâtes pressées, mieux vaut penser aux accords régionaux. Un comté de 24 mois trouve dans un vin jaune du Jura un compagnon idéal, tandis qu’un bleu d’Auvergne s’ouvre sous les notes d’un rouge structuré du Sud-Ouest. L’accord n’est jamais seulement gustatif : il est aussi culturel, ancré dans les habitudes locales et dans l’histoire des terroirs.
Célébrer l’automne avec justesse
Accorder les vins et les plats d’automne, c’est jouer avec la saisonnalité, le climat, la lumière plus douce, les envies de réconfort. C’est aussi valoriser le patrimoine gastronomique de chaque région, en créant des passerelles entre assiette et verre. Ces moments de dégustation sont autant d’occasions de redécouvrir la richesse de nos terroirs, et de tisser un lien vivant entre vin et cuisine.
Je m’appelle Valentin, j’ai 31 ans et je suis journaliste. Passionné par le tourisme et le vin, je partage mes découvertes et mes coups de cœur à travers mes articles. Mon objectif est d’inspirer les voyageurs et les amateurs de vin à explorer de nouvelles destinations et à savourer des expériences uniques.