Femmes et vignobles : la lente mais forte progression de la mixité en œnotourisme

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Si les métiers de la vigne ont longtemps été perçus comme un bastion masculin, l’année 2025 confirme une tendance profonde : la féminisation croissante du monde viticole et œnotouristique. Vigneronnes, œnologues, sommelières, responsables œnotourisme ou directrices de domaines : les femmes investissent toutes les strates de la filière. Et cette présence accrue transforme peu à peu l’expérience proposée aux visiteurs.

Une présence plus visible dans les domaines

En Bourgogne, en Provence, dans le Jura comme dans le Bordelais, on ne compte plus les domaines gérés par des femmes. Certaines prennent la suite familiale, d’autres créent leur propre exploitation ou sont recrutées pour leur expertise. Leur profil est varié, souvent formé en école d’agronomie, de commerce ou par reconversion. Cette diversité apporte un souffle nouveau sur la manière de transmettre le vin.

Sur le terrain, cela se traduit par une approche plus narrative, sensorielle, inclusive. Les visites œnotouristiques proposées par des femmes tendent à valoriser le lien au vivant, à l’histoire du lieu, au geste artisanal. Moins techniques, plus sensibles, elles séduisent un public en quête d’authenticité et de sens.

Des événements qui encouragent la mixité

L’œnotourisme devient aussi un terrain de visibilisation des femmes de la filière. Des événements comme « Femmes de Vin », « Les Vinifilles », ou les soirées thématiques organisées dans certains salons mettent en avant des parcours inspirants. En 2025, plusieurs circuits œnotouristiques 100 % féminins ont vu le jour, permettant de découvrir des domaines pilotés ou co-dirigés par des femmes, avec des dégustations, ateliers et rencontres dédiées.

Ces initiatives sont soutenues par des associations professionnelles, des collectivités et parfois des interprofessions qui voient dans la mixité un vecteur de dynamisme, de renouvellement et de cohésion territoriale.

Un impact sur les pratiques œnotouristiques

Au-delà des chiffres, cette féminisation agit comme un levier de transformation des pratiques œnotouristiques. L’accueil devient plus personnalisé, l’expérience plus immersive. Des formats de slow-tourisme, de retraites bien-être dans les vignes, ou d’ateliers sensoriels apparaissent, souvent portés par des femmes aux parcours pluridisciplinaires.

Loin des clichés, ces démarches contribuent à enrichir l’offre œnotouristique sans l’uniformiser. Elles montrent que le vin peut être raconté autrement, au-delà des concours et des classements, par le prisme de l’émotion, de l’écoute et de l’échange.

Une filière en transition

La montée en puissance des femmes dans l’œnotourisme ne relève pas de la mode, mais d’un mouvement structurel. En 2025, elle transforme silencieusement la manière dont le vin est transmis, vécu et partagé. Une évolution salutaire pour une filière en quête de sens, d’ouverture et de nouveaux récits à offrir à ses visiteurs.